À tous les perfectionnistes

Transcription de l'épisode (extrait)

 Aujourd’hui, j’avais envie que l’on parle de perfection et d’imperfection. J’avais déjà créé un podcast sur ce sujet, Lâcher la perfection, je ne me souviens plus de ce que je disais dans ce podcast, sûrement des trucs cool et d’autres moins cool, mais j’avais envie d’en reparler, car je crois que c’est un sujet qui mérite d’être remis sur la table encore et encore. C’est un sujet qui me concerne profondément donc en parlant, cela m’aide à mieux intégrer et incarner les choses. J’ai aussi beaucoup de questions de votre part autour de ce thème. 

Dans cet épisode, j’aimerais vous parler un peu plus cœur à cœur. Je n’ai pas tellement envie de vous donner de conseils, mais plutôt de vous montrer la compréhension que l’on peut avoir de quelqu’un qui est perfectionniste. J’ai envie de vous donner de la compassion, de la compréhension. Peut-être pour que vous puissiez vous sentir reconnu•e•s, vu•e•s, compris•e•s et que cela vous donne des pistes de réflexion pour voir comment mieux aborder les choses et moins souffrir de ce perfectionnisme. Quand on est perfectionniste, je trouve que l’on en souffre. On n’est pas victime, car on est créateur de ce comportement, de ces injonctions. Nous ne sommes pas coupables, mais responsables. C’est un comportement que l’on a en général depuis petit•e, qui découle de la compréhension que l’on a eue à propos de quelque chose de notre enfance ou d'un environnement extérieur. 

J’aime expliquer que si je suis à ce point perfectionniste dans ma vie de tous les jours, c’est parce que je suis persuadée que je ne peux être aimée qu’en étant parfaite. Mais je n’y crois même pas consciemment. Je sais que je suis très loin d’être parfaite et je suis aimée quand même. C’est plutôt une stratégie qui me fait me sentir aimée, dans laquelle je vois un bénéfice, sinon je ne l’emploierais plus. En revanche, je travaille dessus depuis des années, car cela me fait souffrir aussi sur du long terme. Le but n’est pas de vous parler de moi, mais de vous parler de vous et de faire sonner quelques petites choses chez vous. Quand on est perfectionniste, on est extrêmement exigeant•e avec soi-même et avec les autres. 

Je sais que beaucoup vont me dire : « Non, je ne suis exigeant•e qu’avec moi-même, mais pas avec les autres. » Je vous invite à regarder cela de plus près et avec un peu plus de sincérité. Après la lecture du livre, de nombreuses personnes m’ont dit que ça se sentait que cela avait été fait par une perfectionniste, que si je suis exigeante avec les autres, c’est parce que je le suis avec moi-même aussi. Et c’est très juste. Je vous invite à vous demander comment vous avez envie d’être avec les autres. On peut être exigeant•e avec le choix des gens qui nous entourent, avec la manière dont les gens se comportent,

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