L'effet Dunning-Kruger

Transcription de l'épisode (extrait)

Heureuse de vous retrouver pour un nouvel épisode qui vous donnera peut-être des clés pour la compréhension et la connaissance de vous-mêmes. Ces derniers temps, un thème est beaucoup revenu dans les discussions que j’ai avec des amis, des proches ou avec vous sur Télégram : l’effet dunning-kruger. C’est un sujet que je trouve tellement fascinant, drôle, ironique et qui vient bousculer l’ego. J’aime bien chatouiller nos egos, les mettre parfois en PLS et j’ai trouvé que ça pourrait être intéressant d’en faire un épisode qui puisse toucher des centaines de milliers de personnes. Je me reconnais beaucoup dedans. 

Vous savez qu’en ce moment je vis à Bali, et je suis en compagnie d’un de mes amis qui s’appelle Yannick Alain. Je passe sur scène avec lui le deux septembre à Paris et nous avons des discussions sur la manière dont on se sent, que ce soit dans nos entreprises, nos business ou dans nos vies personnelles, on apprend à faire connaissance. Avec Yannick, nous parlions de nos évolutions de ces dernières années, des grands biais cognitifs qui existent dans le milieu du développement personnel quand on est coach, quand on commence à travailler dans ce milieu, etc. Je lui ai expliqué comment s’était passé ces deux dernières années pour moi, les claques que je me suis prises, les moments de doute. Il m’a dit que tout ce que je décrivais était l’effet dunning-kruger. Je m’y suis donc beaucoup intéressée. J’en parlais sans savoir que c’était un domaine étudié. Vous trouverez le schéma dans les petites notes à télécharger du podcast. 

Le nom « dunning-kruger » vient de deux psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger Spar, qui se sont associés pour travailler sur un cas en particulier : un individu aux États-Unis dans les années 90 a voulu braquer des banques et il s’était appliqué du jus de citron sur le visage. Quand il a été arrêté, il a expliqué qu’il pensait être totalement invisible et qu’on ne pourrait pas le reconnaître via les caméras de surveillance car il avait du jus de citron sur le visage. Il pensait que ce liquide pouvait flouter son image et ainsi, lui éviter d’être reconnu. David et Justin ont travaillé son cas pour comprendre sa psychologie et à partir de là, ils ont fait plein d’études différentes, vous pouvez voir leurs travaux sur internet. 

 Ils ont établi un schéma qui illustre parfaitement l’effet qu’ils ont  appelé l’effet dunning-kruger. C’est un biais cognitif qui explique qu’un individu incompétent surestime sa compétence ou n’a pas conscience qu’il est incompétent. C’est un peu comme l’expression : « La connaissance, c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale. » sauf qu’il y a des variantes particulières. J’ai complètement traversé cet effet et je le traverse encore. 

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