Transcription de l'épisode (extrait)
J’avais envie de mettre mon petit grain de sel là-dedans et de vous apporter aussi ma vision des choses. C’est une question que l’on me pose souvent lors de coachings ou quand je vous rencontre. Vous me dites par exemple : « J’ai le mental qui tourne tout le temps en boucle. », « Je mentalise tout. », « Chloé, tu dis souvent qu’il faut éviter de mentaliser les choses ou qu’il faut se foutre la paix et vivre un peu plus mais mon mental est ultra présent donc comment faire ? Mon mental est ultra tyrannique. »
Je comprends et je vais vous donner des clés mais avant cela, j’aimerais resituer quelques petites choses : notre mental n’est pas notre pire ennemi. Faire absolument taire le mental, ce mental tyrannique, comme si on en était victime n’est pas la solution. Le mental fait partie de soi et c’est dommage de le considérer comme étant autre chose que soi. Il en va de même pour l’ego. Considérer notre mental ou notre ego comme notre ennemi, c’est vouloir supprimer une partie de soi.
Je ne suis pas pour toutes les injonctions véhiculées dans le développement personnel, la spiritualité occidentale ou même parfois orientale, pour faire taire le mental. Je pense que cela crée beaucoup d’interprétations qui nous font nous dissocier de notre mental alors qu’il fait totalement partie de soi. L’idée de faire taire le mental est, je trouve, un peu radicale. Cela nous fixe un objectif que l’on est censé atteindre, on se raconte que notre mental est trop présent. Ce n’est pas un problème d’avoir un mental. Heureusement que nous l’avons, c’est aussi notre partie Yang. Sans mental, on n’en serait peut-être pas là où on en est.
Par contre, observer le mental, oui, car je pense que la problématique qui se situe profondément derrière l’idée du mental tyrannique est : « Mon mental tourne en boucle. », « J’ai des pensées obsédantes, ça tourne en rond et je m’identifie totalement à ce mental. » Je pense que la problématique serait plutôt ça. Oubliez cette idée de faire taire le mental absolument. Je dirais plutôt : « Mettez-vous en tête de savoir mieux observer votre mental. » Le but de la méditation ou du breathwork, pour moi, n’est pas de faire taire le mental. C’est peut-être de le mettre en pause ou de savoir mieux l’observer pour faire ressortir des choses plus inconscientes. L’idée pour moi est plutôt de développer sa métacognition.