Transcription de l'épisode (extrait)
Aujourd’hui, nous allons parler du travail de l’ombre. Cela fait des années que j’en parle et en particulier ces dernières semaines. Je me suis rendu compte que cela faisait partie intégrante de mon introspection et qu’il y avait beaucoup de questions là-dessus. Au moment où j’enregistre ce podcast, je reviens tout juste d’une retraite chamanique pendant laquelle je suis bien allée creuser sur mon ombre, je m’y suis bien frottée ainsi qu’à mes démons, mes peurs, mon mental, mes doutes, etc. Je me sens hyper légère et je pense que c’est le moment de vous en parler.
S’il y a bien une personne dont vous devriez étudier les travaux pour tout ce qui concerne l’ombre, c’est Carl Jung. Je me reconnais beaucoup dans ses enseignements, j’aime sa vision. Jung aborde aussi certains aspects de la philosophie du Tao dans ses enseignements. Jung a dit : « Ce n’est pas en regardant la lumière que l’on devient lumineux mais en plongeant dans son obscurité. En revanche, c’est un travail inconfortable donc impopulaire. » Cela résume tout le travail de l’ombre pour moi car c’est extrêmement libérateur, ça l’a été pour moi en tout cas. Selon moi, c’est un travail que l’on devrait tous•toutes apprendre à faire dès notre plus jeune âge pour nous sentir plus libéré•e•s, émancipé•e•s, pour cultiver notre libre-arbitre, savoir prendre notre place et surtout pour apprendre à nous aimer. Mais ce travail peut être assez confrontant et inconfortable et peu de personnes le font.
Qu’est-ce que le travail de l’ombre ?
C’est fouiller dans son ombre, un peu comme dans un terreau où on déracine des mauvaises herbes, on voit des graines, on en replante d’autres, on remue la terre.
Qu’est-ce que l’ombre ?
C’est la partie de nous qui est mal aimée, refoulée. C’est tout l’aspect de notre être que l’on a refoulé depuis notre plus jeune âge car on comprenait que cette partie n’était pas convenable et qu’elle ne pouvait pas être aimable des autres ou de ceux•celles qui nous ont éduqué•e, etc. Cela nous a invité à refouler toute une part de nous, que ce soit des traits de notre personnalité, une manière de se comporter, des pensées, des croyances, en se disant que c’est mal.
L’être humain a cette immense capacité à juger ce qui est bien ou mal avec peu de nuances en général. La lumière est cette partie immergée, c’est le moi émergé : le moi social, visible, « parfait ». J’aimerais commencer cet épisode en vous disant de faire attention de ne pas vous dire que l’ombre est le mal et la lumière, le bien. Pour moi, cette notion est fausse. Notre ombre n’est pas forcément notre défaut et notre lumière n’est pas forcément notre qualité. L’ombre est plutôt ce que l’on a caché et la lumière est ce que l’on a mis en avant.