La peur d'être vu.e : comment oser se mettre en lumière ?

Transcription de l'épisode (extrait)

C'est un cheminement que je fais dans ma vie personnelle et professionnelle énormément. Effectivement, moi, mon job fait que, forcément, la peur d'être vu, c'est quelque chose que je travaille au quotidien sans forcément le vouloir, de dépasser cette peur pour accepter d'être vue, accepter d'être mise en lumière, etc.Donc, la notion de visibilité.

Mais, c'est aussi quelque chose que je travaille dans ma vie personnelle et pour tout vous dire, ce qui m'a motivé, en fait, à faire cet épisode, c'est une session de danse. Ma prof de danse, pour celles qui ont déjà fait le programme « Sensuelle », vous la connaissez, je vous l'ai présenté. Je danse avec elle depuis l'année dernière. Donc, il faut le savoir que moi, je n'avais jamais fait de danse avant, à part de la danse extatique libre. Ça n'a rien à voir avec le fait de faire de la danse avec une chorégraphie, etc. En fait, l'année dernière, mi-2023, j'ai commencé à faire de la danse sensuelle justement pour pouvoir aller travailler sur ces grandes peurs en moi d'assumer cette sensualité et d'assumer son corps, d'assumer de danser, puis, d'apprendre aussi à danser et pour me frotter à la peur du ridicule.

Donc, j'ai commencé à faire de la danse au sol. On appelle ça du « sensual floor. » Donc, c'est de la danse au sol, en fait. C'est du « floor » tout simplement. C'est une danse que j'adore parce que c'est vraiment très sensuelle. On danse beaucoup avec les jambes, beaucoup avec les bras. Ce sont vraiment des mouvements pleins d'ondulations. Moi, je trouve ça très souple, très sensuel et j'adore cette pratique, en fait, au sol. Il y a quelques mois, j'ai commencé également le « heels. » Donc, la danse en talons, qui est une danse, je crois, qui apparaît énormément aussi en France.

En tout cas, on la voit de plus en plus. Il y a de plus en plus de femmes et d'hommes qui la pratiquent. C'est vraiment une danse très portée sur la sensualité. Bref, j'adore les deux.

Au sol, sur la danse au sol, en fait, je ne commence certainement pas à devenir bonne. Attention. Calmons-nous. Mais, je commence à être à l'aise, en fait. Je commence à kiffer. Je commence à prendre mon pied et puis, surtout, je commence à arriver à jouer ce rôle et à jouer cette attitude finalement qu'on peut avoir quand on danse, à jouer cette attitude de sensualité, à rigoler, à me laisser rayonner, en fait.

Le mot, c'est ça. Je me laisse apparaître. Je me laisse complètement rayonner. Par contre, aussitôt que je me mets debout sur ces mêmes talons pourtant et dans cette même tenue et dans cette même pièce, aussitôt que je me mets debout et qu'on commence, en fait, à pratiquer la danse debout, en talons cette danse « heels », je me décompose à l'intérieur. Je me décompose. Il y a quelque chose qui s'effondre. J'ai l'impression qu'en l'espace de trois millisecondes, j'ai ma confiance en moi qui redescend à six pieds sous terre. 

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