Se révéler par le vêtement : Le style vestimentaire pour renouer avec sa sensualité

Transcription de l'épisode (extrait)

Je pense que jusqu'ici, ça me paraissait presque un peu aberrant étant donné qu'on ne se voit pas et que vous n'avez que ma voix dans les oreilles. Jusqu'à récemment où je me suis dit : « Pourquoi pas ? Parce que moi, le vêtement fait partie de mon cheminement, de guérison, de réappropriation corporelle, de déploiement de mon énergie féminine, de déploiement de ma sensualité. »

Et je trouve que ça aurait été dommage qu'on en parle pas finalement en podcast et que ce n'est pas parce qu'on ne se voit pas que je ne peux pas en parler, en fait. Donc, merci de m'avoir encouragée à faire ça. Ça fait vraiment suite à l'épisode de la semaine dernière où j'expliquais :

« Comment se réapproprier son corps  Comment est-ce qu'on va faire ce travail de réappropriation corporelle ? » J'expliquais que justement, le vêtement, a été un des moyens, justement, de me réapproprier mon corps après des années et des années et des années à m'être détestée, à avoir détesté mon corps, à avoir été complètement coupée aussi de mon corps, c'est-à-dire aucun ressenti, aucune conscience corporelle de comment mon corps évolue dans l'espace, de comment mon corps bouge, de qu'est-ce que je ressens dans mon corps, de comment est-ce que je me sens dans mon corps.

Aucune estime de moi non plus. Le vêtement a vraiment fait partie d'un chemin. Ça a été un outil de réconciliation avec mon corps et avec toute ma part de féminité, de sensualité, aussi également avec mon énergie féminine, etc.

Donc, voilà, je vais vous déposer aussi ce que je peux un maximum dans cet épisode. Puis, j'ai quand même envie de vous expliquer un petit peu d'où je viens avec cette histoire-là, parce que je pense que tout le monde ne le sait pas forcément. Je partage pas mal de photos en ce moment, justement, sur le chemin parcouru avec ce corps, finalement, avec le corps et avec le vêtement.

Et je crois que c'est important de pouvoir le décrire aussi ici.

Si vous voulez, il y a quelques années, j'étais tellement mal dans ma peau et je pense que toutes les femmes qui se sentent comme ça aujourd'hui se reconnaîtront dans ce que je vais dire. J'étais tellement mal dans ma peau qu'en fait, je pensais qu'à une seule chose, c'était d'enfermer mon corps le plus possible. 

C'était de le cacher le plus possible, de le serrer le plus possible, de l'étouffer le plus possible, parce que pour moi, être sensuelle, c'était honteux, c'était mal, c'était être vulgaire, alors qu'en fait, ça n'a rien à voir. Être féminine, j'avais l'impression que ça n'était pas possible et que ça ne me serait jamais accessible parce que de toute façon, je ne me trouvais pas belle, je n'avais aucune estime de moi et j'étais persuadée que mon corps était dégoûtant.

Honnêtement, j'ai commencé à avoir des complexes à partir du moment où je suis devenue pubère. J'ai commencé à complexer. C'est là où on se rend compte de l'importance des injonctions autour de la féminité, du corps de la femme, etc. Dans notre société, dans la société dans laquelle on évolue, dans les magazines, il n'y avait même pas de réseaux sociaux à l'époque où je suis devenue pubère, finalement. Ce n'était même pas sur les réseaux sociaux à cette époque- là. J'ai commencé à avoir des complexes très jeunes, très tôt.

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