La communication non violente

Transcription de l'épisode (extrait)

 Nous allons parler principalement de communication verbale. Souvent, on pense que l'on ne communique qu’en parlant, chantant ou criant alors que la communication verbale n'est qu'une petite partie de notre communication. En effet, il y a diverses façons de communiquer à travers notre comportement, l’image que l’on renvoie, notre langage corporel (nos mouvements, nos postures), le regard et le timbre de la voix.

Si je parle de façon très aiguë, cela va stimuler certaines émotions chez vous tandis que si je pose ma voix avec un timbre plus grave et plus lent, vous ressentirez des choses différentes.

La communication verbale est donc une petite partie de notre communication. En revanche, nous l’utilisons très mal et violemment de façon générale, et ce depuis la nuit des temps, avec notre famille, nos associés ou nos partenaires.

Nous avons beau communiquer abondamment, la communication de nos jours est assez “violente” et c'est ce qui crée des conflits et des désaccords.

La communication est un problème dans beaucoup de groupes, de couple, d'entreprises et de famille. J'ai été appelé pour faire des interventions dans des séminaires d'entreprise pour essayer de favoriser la communication. La communication reste un problème pour de nombreuses personnes.

Pourquoi ? En fait, on ne nous apprend pas à communiquer de façon bienveillante ; on ne l’apprend pas à l'école. Si je fais ce podcast, c'est parce que tout comme les sujets de mes autres podcasts, je pense que la communication non violente est un sujet que l’on devrait apprendre à l'école. J’y crois fort, je sais qu’un jour cela viendra dans les écoles et c’est peut-être déjà le cas pour certaines. Apprendre tout cela petit nous faciliterait grandement la vie. 

On ne nous apprend pas à écouter activement les autres, à écouter en comprenant ce que l’on est en train de nous dire, à écouter de façon empathique. Il ne nous est pas appris non plus à nous exprimer pleinement et dire ce que l'on a sur le cœur ou à exprimer notre vulnérabilité. Bien au contraire, on a fait beaucoup de tabou autour de cela. La vulnérabilité est quelque chose qui me tient très à cœur et j'ai compris que cela faisait partie de l'authenticité et qu’elle rend nos relations avec les autres beaucoup plus saines.

On ne nous apprend pas non plus à être très objectifs lorsque l'on entend quelque chose de la part d’autrui et à comprendre que cette personne ne parle pas forcément de nous : elle essaie de nous dire quelque chose.

Lorsque l'on communique ou que l'on entend les autres : on interprète souvent. On fait des accusations et on fait tout le temps des sous-entendus, des reproches, on agresse et on aimerait que les autres devinent ce que l'on a en tête. C'est quelque chose de très courant dans les couples : on ne dit rien et on aimerait que l'autre devine ce que l'on a dans la tête et qu'il anticipe alors que c'est quelque chose qui ne peut pas arriver.

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