Le syndrome du sauveur

Transcription de l'épisode (extrait)

 Je vous préviens. Je voudrais vous apporter une vision différente sur ce syndrome. Je sais qu'il existe de nombreuses clés, du coaching, des conseils dans le développement personnel autour du syndrome du sauveur qui sont très chouettes. J'en ai déjà donné pas mal sur mon propre podcast, notamment autour du triangle de Karpman. Je voudrais vous apporter une nouvelle perspective car je pense que nous sommes nombreux·euses à avoir ce syndrome. Je dis « on » car je me sens également concernée. Je travaille encore dessus. J'ai des petits soubresauts de temps en temps du syndrome du sauveur. 

J'aimerais vous apporter des petits enseignements, des réflexions que j'ai eues à ce sujet, des manières de voir le syndrome du sauveur que j'ai pu découvrir au fur et à mesure de mon introspection. J'aimerais vous les partager car ce sont des manières d'appréhender la chose qui m'ont beaucoup aidée à transcender cela et à m'en libérer. 

Je rappelle que le syndrome du sauveur est le comportement que l'on a à vouloir sauver tout le monde, à vouloir tout faire pour aider et guérir quelqu'un, le sortir de sa misère, de sa situation compliquée, à vouloir faire en sorte que tout s'arrange pour lui. On coache, on conseille, on aide, que ce soit au niveau financier, émotionnel, moral ou amoureux. 

« Comment puis-je aider cette personne pour qu'elle ne soit plus victime de sa vie ? ». Le syndrome du sauveur, c'est constamment se mettre dans une posture où on a envie d'aider l'autre, de venir à son secours dès que l'autre est en difficulté. 

Cela peut être sur du long terme. On peut avoir ce syndrome dans une relation de couple. On se met avec une personne qui est en difficulté amoureuse ou émotionnelle ou qui a un gros passif qui n'est pas guéri, conscient. Le fait de se mettre avec cette personne en couple, c'est notamment pour le sauver, pour lui venir en aide, pour lui tendre la main et se dire que l'on a quelqu'un à secourir. 

Cela peut aussi être ponctuel, provisoire. Quand on voit quelqu'un en difficulté de manière passagère, financièrement par exemple, et qu'il ne nous a pas demandé de l'aide, j'insiste là-dessus, on se dit : « Ok il faut que je vienne à sa rescousse, je ne lui demande même pas son avis et dans tous les cas je viens à son secours. » 

C'est vraiment : « Je me sens avoir la responsabilité de devoir aider et venir au secours de toutes les personnes en difficulté même quand elles ne me l'ont pas demandé. » C'est souvent un comportement inconscient. 

J'ai envie de faire la part des choses car il est tout à fait normal de vouloir venir en aide à quelqu'un en difficulté, surtout s'il nous le demande, c'est normal.  

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