Transcription de l'épisode (extrait)
J’avais envie de vous parler de sécurité et d’insécurité. J’ai envie de faire un épisode plus court que les fois précédentes car je me rends compte que mes épisodes sont de plus en plus longs, je m’emballe un peu et j’ai envie que cela reste tout de même assez court. Pour le sujet d’aujourd’hui, j’ai surtout des pensées et des faits à vous partager à propos des insécurités.
Cela peut être une insécurité physique, financière, géographique, émotionnelle (la peur que l’autre me laisse, m’abandonne, me trompe, etc.) Nous en avons tous•toutes. Quant à ceux•celles qui disent ne ressentir aucune insécurité, je pense que c’est une forme de déni car la vie se charge de nous mettre constamment face à nos insécurités.
Pour être honnête avec vous, j’ai plein d’insécurités, de peur… Je ne me sens pas toujours en sécurité par rapport à ma silhouette sur la plage, ma peau, mes cicatrices, l’argent alors que j’ai pourtant fait un vrai travail sur ce rapport-là. Je ne me sens pas toujours en sécurité dans mon couple, dans la rue. Ce que je constate et qui est humain : à chaque fois que l’on se sent en insécurité, on cherche une source extérieure à nous-mêmes, une aide extérieure qui puisse nous apporter de la sécurité de nouveau. Quand je me sens en insécurité par rapport à ma silhouette par exemple, je vais chercher à l’extérieur la validation d’autrui ou je cherche à ce que quelqu’un m’apporte de la sécurité, de la validation. Quand je me sens en insécurité par rapport à mon couple, je vais chercher à ce que mon partenaire me rassure et m’apporte de la sécurité.
À chaque fois que l’on a peur de quelque chose, de ne pas être aimé•e, d’être abandonné•e, on va souvent chercher la réassurance à l’extérieur soit par des paroles, des gestes, du matériel (achats compulsifs), des addictions, des compliments, cela peut mettre des comportements de fuite en avant, etc. Je vais chercher à m’apporter de la réassurance, de la sécurité par une source extérieure à moi-même. Au-delà de m’apporter de la sécurité, je vais chercher, à l’extérieur, de la certitude.
Quand on est en insécurité, que l’on a une peur, un de nos besoins fondamentaux d’être humain est « asséché », vide. Il s’agit du besoin de certitude. Il représente notre besoin de stabilité, de sécurité, de structure, de cadre, de contrôle : savoir que tout va bien se passer, savoir où je vais, besoin d’avoir les choses en main. C’est le besoin d’être certain•e à propos des choses et avoir de la certitude quant au futur même dans le présent. Nous avons tous•toutes ce besoin et nous allons le combler d’une certaine manière. Parfois, nous le comblons en organisant, structurant, en cherchant de la stabilité, parfois nous le comblons en faisant des choix professionnels ou amoureux particuliers. Beaucoup d’entre nous ont ce besoin mal comblé, un peu vide, asséché. Nous manquons de certitude, de sécurité.