Comment rester soi-même ?

Transcription de l'épisode (extrait)

Être soi, je trouve que c’est devenu une notion dont on parle énormément mais je trouve que c'est devenu très difficile (ça l’a toujours été quelque part). Je trouve qu'être soi (être purement authentique dans notre manière d’agir, d’être, de parler, peu importe les gens autour de nous) n’est pas facile.

Pendant longtemps, je l’ai beaucoup entendu de la part de psychologues, des profs. Ils me disaient que grâce ou à cause de mon haut quotient émotionnel, j’avais la faculté de beaucoup m’adapter aux autres et je pense qu’il n’y a pas que ça car pour moi, ceci est une étiquette. Je pense que vous allez vous reconnaître dans ce que je vais dire : je trouve que, souvent, quand on change de groupe de personnes ou en fonction des personnes que l’on fréquente, on a très souvent tendance à avoir un comportement qui s’adapte aux autres.

C’est génial, on a l’impression d’être un caméléon en fonction de nos fréquentations : un certain groupe, ses beaux-parents ou son chéri. Je pense que vous serez nombreux·euses à vous reconnaître car je sais que si vous écoutez ce podcast, c’est que vous êtes très sensibles et concerné·e·s par vos émotions. N’est-ce pas ?

On est des caméléons et cela dénote de notre intelligence émotionnelle. On a la faculté de comprendre les besoins et attentes des autres sans que cela soit vraiment dit ou verbalisé. Quand on est dans un groupe de personnes où l’on voit leur manière de se comporter, on change automatiquement : notre corps, notre attitude, notre langage non verbal, notre phrasé, notre voix car on a la compréhension des besoins et des attentes des autres.

C’est chouette car cela permet une grande capacité d’adaptation et quand on est coach cela aide car on arrive à installer un super rapport avec les gens pour les amener là où ils envie d’être amenés. Mais je trouve aussi que le fait de s’adapter et de ne pas être purement soi quand on s’adapte constamment aux personnes que l’on fréquente n’a pas que du bon. Cela indique aussi souvent qui on a envie d’être aux yeux des autres pour être accepté·e. Qu’a-t-on envie de faire pour être aimé·e et faire partie d’un groupe ? Que sommes-nous prêt·e·s à sacrifier pour être accepté·e·s ? Quelle importance portons-nous à notre besoin d’appartenance pour parfois bafouer certaines de nos valeurs, prendre une autre identité ou mettre un masque émotionnel ?

On peut aller loin en disant que l’on n’a pas une identité fixe mais toute une palette d’identité que l’on adopte un peu comme des bonnets. En fonction de la situation dans laquelle on sera, on choisira de porter un bonnet ou un autre.

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